Nous avons quitté les gorges de la Loire par une longue ascension vers l’est pour rejoindre le Lac Issarlès, commune sur le territoire de laquelle se trouve un magnifique lac volcanique (maar) qui résulte de la rencontre entre un magma et de l’eau, celle-ci se vaporise et une très violente explosion laisse place à un grand cratère très profond et rempli d’eau.

Après avoir planté la tente au bord du lac et piqué une tête dans l’eau, nous sommes partis à vide en direction de Présailles (Haute-Loire) où fut laissé en plan les travaux de percement d’un tunnel inachevé (tunnel de Présailles :  2,6km). Très boueux son accès et son parcours devraient être facilités pour permettre d’observer les techniques de construction de l’époque, véritablement laissées en plan.

Les travaux ont bien avancé en Haute-Loire mais cette ligne Le Puy – Niegles-Prades (Le Puy-en-Velay – Aubenas) n’ont que très peu commencé en Ardèche. La volonté politique de la voir achevée étant très inégale. C’est une tentative tardive de construction (1911-1925), interrompue par la première guerre mondiale, la poursuite des travaux n’a même pas vue posé le moindre rail !

Ce sont pourtant un certain nombre d’ouvrages (viaducs, tunnels…) qui ont été bâtis pour rien…

La plate-forme est un peu à l’abandon et très inégale en terme de revêtement en fonction des communes. Sur Présailles il s’agît sans doute du radier de la ligne qui s’est dégradé laissant apparaître la roche sous-jacente et créant un chemin très accidenté. Sur Le Monastier sur Gaseilles, le chemin est entretenu et le revêtement gravilloné est plus agréable.

C’est sur cette commune que le plus bel ouvrage de la ligne est visible : le viaduc de la Recoumène, tout en basalte au dessus d’une vallée abrupte il a fière allure bien qu’il n’ait jamais connu le passage d’un seul train !

Nous aurions voulu poursuivre plus avant en direction du Puy la découverte des vestiges de cette ligne mais le temps nous manquait et il fallait remonter au Lac D’Issarlès en gardant quelques forces !

Cette ligne inachevée mériterait une mise en valeur réelle en voie verte, avec des aménagements protecteurs (le viaduc de la Recoumène n’a par exemple pas de garde-corps…) et un revêtement plus stable.

Une liaison avec la voie verte existante (ligne du Puy à Langogne) pourrait aussi être imaginée pour permettre une jolie boucle Voie Verte / vélo-route au Sud du Puy.

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