Nous sommes repartis du Cheylard directement sur l’ancienne voie ferrée par laquelle nous étions arrivés la veille.
Partis sous le soleil nous avons rapidement rencontré les bourrasques de vent et la pluie.
Cette journée fut une descente constante sur des portions de natures différentes : voies bitumées sur les routes partagées avec les riverains, chemin empierré vieillissant ou revêtement gravilloné et sableux tout neuf mais très usant pour la mécanique. Avec ce temps de pluie les vélos sont arrivés en’ bas couverts de sable collé au cadre, aux dérailleurs, aux sacoches…
La ligne empruntée était à écartement métrique : le réseau du Vivarais à été mise en service en 1891 et déclassée en 1971. À peine un siècle de service et les logiques de rentabilité ont vaincu ce réseau d’intérêt local. C’est toute une région qui perd l’accès aux chemins de fer, le Sud de la Haute-Loire ne possède plus que la gare du Puy-en-Velay, et l’Ardèche détient le triste titre du seul département français sans aucune gare de chemin de fer.
La conception de ce chemin de fer est assez ingénieuse puisque tout le réseau suit les vallées qui découpent ces hauts plateaux, avec un nombre d’ouvrages d’art assez faible au regard de ces reliefs difficiles. De même l’écartement métrique permet des courbes de faible rayon pour coller au plus près du relief.
Ces réseaux quasi-disparus en France (à l’exception du chemin de fer du Blanc-Argent ou de la ligne Nice – Dignes) doivent reconquérir nos campagnes si on veut espérer sortir du tout voiture et limiter le désastre écologique et climatique commencé.
La pluie et les cols ayant rincé les protagonistes restants, cette étape clôt la saison 2015 de cyc.lt.